Finalement, la « sévérité »

Vous l’avez probablement lu, mon diagnostic de TSA m’a déçu en raison d’une phrase : « Il possède tous les critères, mais la sévérité et l’impact au niveau fonctionnel sont sommes tout légers ».

Je me rends compte que j’ai mal interprété le sens. Je l’ai pris comme un malentendu de la compréhension de ma réelle condition par ma neuropsy. Comme si ma condition était « trop » légère. J’ai compris un sous-entendu du genre « la sévérité est trop légère pour être problématique ». Mais il n’en est rien. C’est beaucoup plus complexe, et je trouve personnellement que c’est très difficile pour un diagnostiqué de s’y retrouver.

Dans le DSM-V, les troubles suivants ne sont plus séparés spécifiquement comme c’était le cas dans le DSM-IV :

  • trouble autistique (autisme)
  • syndrome d’Asperger
  • le trouble désintégratif de l’enfance
  • le trouble envahissant du développement non spécifié

Tout ça fait maintenant partie d’un même groupe : le trouble du spectre de l’autisme, TSA. C’est donc un large spectre qui inclut beaucoup de conditions.

Le syndrome d’Asperger ayant disparu du DSM-V, on tente du mieux qu’on peut de le retrouver dans le TSA, d’où l’utilisation de mots comme « sévère » ou « léger ». Car bien que mon diagnostic fasse bien mention du syndrome d’Asperger, le bon terme reste trouble du spectre de l’autisme sans déficience intellectuelle. Donc un TSA léger. Le syndrome d’Asperger représente toujours, par définition, un autisme différent de celui qui est « typique » (de Kanner), dit « léger ».

Psychomédia le résume bien :

Une modification qui a attiré beaucoup l’attention est celle du changement d’appellation du syndrome d’Asperger. Le trouble sera désormais désigné comme une forme légère de trouble du spectre autistique.

Les diagnostics actuels de trouble autistique, syndrome d’Asperger, trouble désintégratif de l’enfance et trouble envahissant du développement non spécifié sont réunis sous la seule appellation de trouble du spectre autistique et sont distingués par le degré de sévérité.

Pour reprendre Autisme Montréal :

La distinction que l’on peut faire entre une personne typiquement autiste et une personne présentant un syndrome d’Asperger ou un autisme de haut niveau de fonctionnement est l’absence chez ces dernières d’une déficience intellectuelle.

Me voilà personnellement un peu moins confus. Et j’accepte mieux mon diagnostic.

Autre apprentissage : le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau, ce n’est pas la même chose. Je manquais également d’informations à ce sujet.

La seule chose qui diffère, de façon évidente, entre l’autisme de haut niveau et le syndrome d’Asperger est l’âge d’apparition du langage. Bien évidemment, l’apparition précoce du langage chez les enfants Asperger leur confère un développement différent de celui des enfants autistes de haut niveau. Cependant, à l’âge adulte, les différences ne sont plus criantes comme pendant la petite enfance. (source)

J’ai réellement eu peur que ma neuropsy m’ait mal cerné. Sachant maintenant que ce n’est pas le cas et que c’est plutôt moi qui ai tout compris de travers, je suis prêt à accepter mon diagnostic de TSA léger aka Asperger aka trouble envahissant du développement, et de le vivre à ma façon. Chaque diagnostic est différent comme chaque personne est différente, je dois maintenant apprendre à bien identifier mes faiblesses (surtout sociales) pour tenter de les travailler. Un travail de longue haleine, mais qui sera intéressant et surtout très enrichissant.

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Keven

À propos de Keven

Passionné d'informatique, d'électronique et de « machines à gaz ». Papa d'un garçon et de deux jumelles. Sur mon bateau d'Aspie, tantôt troué tantôt réparé, j'échappe quelques lignes sur mon blogue que j'ai créé pour évader mes pensées.

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